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8 MOZART À L'OPÉRA Qu’avez-vous retiré de l’écoute ou de la réécoute de ces œuvres ? On ne soulignera jamais assez le rôle prépondérant des bois et des cors dans les opéras cités plus haut : toutes les œuvres dans lesquelles ils apparaissent donnent à Mozart une occasion supplémentaire d’approfondir son art de les caractériser, de se jouer d’eux littéralement, et de les identifier à ses futurs personnages. Pensons au dialogue des cors et de Fiordiligi, aux flûtes et aux hautbois qui enlacent les airs de Suzanne et de la Comtesse et les ensembles du premier acte de Don Giovanni , aux clarinettes qui infusent leur mélancolie dans les ensembles vocaux des finals d’opéras, à la flûte qui guide Tamino, aux ritournelles en petits ensembles dans Don Giovanni et Così fan tutte . À cet égard, le Concerto K.482 reprend les tonalités et certaines surprises de son prédécesseur « Jeunehomme », travaille à éduquer la mémoire de l’auditeur : dans les opéras, il retrouvera, en plus développés, les mêmes tournures, les mêmes motifs, les mêmes cellules rythmiques et mélodiques, adaptés aux personnages, à l’action et aux situations.

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