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3 Et le Monstre bondit, pris d’un hideux délire, Sur le calme héros et son divin coursier ! Mais Pallas aiguisa le fer justicier, Et l’Océan s’empourpre, et le Dragon expire. Alors, pâle d’espoir, Andromède aux doux flancs, Sous la nuit maintenant bleue et pleine d’étoiles, Sent tomber les liens de son beau corps sans voiles Qu’effleure le Kronide avec des doigts tremblants. Et le héros saisit la vierge, et sur les ailes De Pégasos, l’emporte aux champs lointains du ciel Où des fleurs de lumière et des flammes de miel Couronnent les amants de clartés éternelles ! * Âme humaine, arrachée aux yeux que tu pleuras, De ton humanité captive torturée, Crois-en la liberté ! tu seras délivrée ; Crois-en la Vie ! et, dans ta Norme, tu vivras. Car loin du gouffre où gronde un ressac de désastres, Loin du monstre Douleur, dévorateur du Jour, La Poésie ailée et l’immortel Amour T’emporteront vers les vrais dieux, parmi les astres !
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