LDV101

12 DVOŘÁK Le troisième mouvement, Molto vivace est un scherzo en Fa majeur sur un rythme dansant et vigoureux, avec un accent qui tombe en général à l’endroit le plus inattendu, sur le second ou le troisième temps de la mesure. Tout le mouvement exhale un fort parfum exotique par ses rythmes brusques et ses combinaisons tonales audacieuses. Mené par le premier violon, il est basé sur un thème unique, comportant en son milieu une imitation du cri du tanager rouge, sorte de fauvette locale. Un détour en fa mineur annonce la tonalité du trio, avant le retour à l’ambiance festive du début. Le Finale : Vivace ma non troppo est un rondo en Fa majeur, débordant d’énergie et de gaité, son thème principal s’avérant d’une vitalité irrésistible. Le premier violon mène la danse, tandis que l’accompagnement rythmique apparaît comme une stylisation des battements de tambour des Indiens. Tout le mouvement se montre exalté, sauf le « Meno mosso » central, confié au violoncelle qui fait entendre sa voix de baryton dans une courte imitation d’un choral, plus solennel et d’inspiration religieuse, probable réminiscence de l’église de Spillville dont Dvořák tenait l’orgue. L’atmosphère animée revient vite offrant au primarius un chant sur la corde de sol en imitation d’une soprano noire, jusqu’à une coda, sommet sauvage, plein de lumière, d’exubérance et d’optimisme.

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