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17 Ce qui est frappant dans le contenu de votre album, c’est que vous allez au- delà des différents genres. C’est d’ailleurs son fil conducteur. Doit-on y voir une réminiscence de vos cultures réciproque ? Danae — Ma mère est grecque et mon père allemand. J’ai toujours considéré que c’était un immense privilège de grandir avec ces deux empreintes. Je maîtrise deux langues maternelles et j’ai bénéficié de deux perspectives sur la vie : l’une plutôt nord-européenne du côté allemand et l’autre méditerranéenne, très vivante, du côté grec. Quand je devais faire face à un problème, j’ai toujours vu au moins deux solutions possibles au lieu d’une. Je me sens particulièrement grecque quand je sors, par exemple au restaurant où mon côté grec prend le dessus. En revanche, je suis toujours ponctuelle lors de mes rendez-vous, et là je suis à nouveau très allemande. Arriver des heures en retard, comme le font parfois les Grecs n’est absolument pas mon genre. D’un autre côté, j’adore la spontanéité. À la maison, cela nous arrivait souvent de tout simplement commencer à chanter... des chants grecs. Pour m’endormir, mon père me chantait toujours Je ne regrette rien d’Édith Piaf. Je ne comprenais absolument rien. Mais c’est peut-être de là que vient mon attrait pour la chanson française. ADRIEN LA MARCA & DANAE DÖRKEN

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