LDV78.9
12 BEETHOVEN Suggérez-vous que la qualité de la mélodie porte ombrage à la richesse du développement ? Eneffet. ChezBeethoven, lorsque lamélodie est bienprésente, ledéveloppement se révèle moins intéressant. Par exemple les mouvements finaux de la Sonate op.7 et de la Sonate op.22 ou l’ Adagio de la Pathétique où il n’y a quasi pas de développement. À l’opposé, Beethoven est proprement génial dans le motif introductif de la Sonate « Appassionata » oumême de la « petite » Sonate op.10 n°2. À mes yeux, la Sonate « Appassionata » est l’une des plus narratives et tragiques du cycle, sinon la plus shakespearienne de toutes. Je dirais même, pour provoquer un peu, qu’elle « fonctionne » à tous les coups tant les contrastes et le message y sont puissants.
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