LDV201

6 BACH_4 TOCCATAS & FUGUES TOCCATA ET FUGUE EN RÉ MINEUR « DORIENNE » BWV 538 Voici la seule œuvre de Bach dont, à défaut du manuscrit autographe, une copie ancienne porte des indications de changements de claviers, qui ont pour but d’opposer des groupes d’accords à d’autres ou des réponses de motifs en imitations, tout comme dans le concerto, le concertino s’oppose au ripieno. Cette précieuse indication est l’un des documents de base pour l’exécution de ses œuvres. De la toccata, on a pu dire qu’elle était le modèle des toccatas de l’école symphonique : plus d’éclairs, de bizarreries, de contrastes violents, mais une page venue tout d’une traite, d’un jet puissant, sur un mouvement rythmique égal et continu. L’imposante fugue emplit d’étonnement et d’admiration par une économie de moyens, une rigueur de construction et une puissance de concentration hors du commun. D’emblée, son sujet, grave et recueilli, invite à la contemplation de quelque mystère, ce que vont révéler, en langage crypté, les nombreuses figures symboliques chères au musicien : dans son dessin en triangle, le sujet de sept mesures - 7, le chiffre du tout, somme du 3 divin et du 4 humain - couvre les sept notes de la gamme !

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