LDV15

6 SCHUBERT Côté piano à quatre mains, trois merveilles. Par ordre d’apparition : la Fantaisie D940 en Fa mineur entre janvier et mars 1828. On prendrait volontiers l’Allegro en La mineur de mai (bêtement titré par l’éditeur Diabelli « Lebensstürme » / Orages de la vie) pour le premier mouvement d’une vaste sonate laissée en plan. Au demeurant, le Rondo en Lamajeur qui surgit en juin, ne serait-il pas le final imaginé pour cette sonate ? Qu’au trop-plein d’énergie et de fureur de l’Allegro D947 réponde la tendresse et la mélancolie poignante de Schubert dans ce Rondo n’est pas pour nous déplaire, même s’il manquera toujours un mouvement lent et un scherzo pour étayer notre hypothèse... Cette frénésie de travail, défi à une santé vacillante, on la doit certainement à la mort de Beethoven en mars 1827, qui affranchit Schubert de l’ombre écrasante du Commandeur. Les quatre œuvres présentées ici multiplient les signes de reconnaissance, au double-sens du mot.

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